2 Novembre 2005
Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre… Voilà qui fait toujours bondir les scientifiques de tout poil…
Et pourtant, si on se donne la peine de regarder d’un peu plus près le premier chapitre de la Genèse, il est évident que celui-ci ne nous raconte pas une création ex nihilo pas plus qu’il ne nous présente un Dieu magicien faisant apparaître le monde d’un coup de baguette magique.
A travers ce premier chapitre (un peu plus en fait, le premier récit de création s’achève en Genèse II ; 3), on voit Dieu mettant de l’ordre dans un chaos qui existe déjà et qui plus est, on le voit procéder par étapes (les 6 jours de la création).
Bine sûr on pourrait relever tous les modernismes de ce récit, tout ce qui y est conforme à la science actuelle : mur de Planck (le récit de création commence par la deuxième lettre de l’alphabet indiquant qu’il y a un inconnaissable avant), lumière précédent les astres, et surtout réduction des astres au rang de simples objets célestes (ils étaient dans les mythologies de l’époque considérés comme des divinités), l’homme crée le même jour que les animaux et ainsi de suite…
Mais en fait, peu m’importe que ces étapes soient conformes ou non avec ce qu’énonce aujourd’hui la science. Elles sont loin de l’être et de toute façon, ce n’est pas l’objet. Ce texte ne prétend pas nous raconter comme Dieu fit le monde tel que nous le connaissons : il va bien plus loin. Il nous dit le projet de Dieu. En effet, au 7eme jour, nous dit le texte, Dieu se reposa. Alors Dieu pourrait être fatigué ? Conception pour le moins étrange. Ce repos de Dieu, nous dit un monde dans lequel Dieu n’aurait plus besoin d’agir. Eh bien il me suffit de regarder l’actualité, pour me dire que nous n’y sommes pas encore dans ce monde parfait…
Le récit de la création du monde ne nous parle donc pas du passé, mais bien du présent et de l’avenir : Dieu façonne notre monde, comme un potier pétrit l’argile. Et comme pour le potier, l’argile résiste… L’argile, c’est à dire cette matière première à partir de laquelle Dieu construit son royaume : l’homme bien sûr mais au-delà de l’homme, l’univers tout entier…
Bien que le travail paraisse très loin d’être fini, j’ai la conviction que le 7eme jour est tout proche. En effet la dernière étape de ce projet de Dieu, c’est un humain à l’image de Dieu. Et dans cette étape, un pas décisif a été franchi, un pas qui nous garantit la réalisation complète du projet de Dieu : en Jésus Christ, Dieu a rejoint l’humanité. C’est dans cet annonce d’un septième jour, d’une création qui arrivera à son terme que réside ma confiance, au delà de tous les alarmismes… Le récit de la création du monde ne contredit pas la science, il m’annonce une espérance.
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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