Si Dieu existe, pourquoi le mal ? La question est classique et les réponses théologiques sont bien plus nombreuses, fines et profondes que ne le soupçonnent ceux qui posent cette question dans un but de déstabilisation. On appelle ces réponses des théodicées. Je vais d'ailleurs me permettre un petit conseil aux athées militants qui me lisent : Ne croyez pas que la religion est le fait de demeurés incapables de se confronter à une pensée opposée... Après tout la théologie, le discours sur Dieu, a quelques siècles d'existence de plus que la notion même d'athéisme.
Si Dieu existe, pourquoi le mal ? J'ai ma propre réponse, ma propre réflexion à ce sujet (une partie de cette réponse,
ici )
Mais aujourd'hui, je voudrais juste donner un témoignage reçu ce week-end, pendant le rassemblement jeunesse de Mesnières en Bray. Sambath est cambodgienne et elle a vécu son adolescence dans l'enfer khmer rouge. Quand elle raconte son histoire, on comprend qu'elle a vécu tout ce qui peut faire douter de l'existence d'un Dieu, tout ce que les athées opposent comme argument décisif à notre foi. Et Sambath conclut son récit en disant : "Si j'ai survécu, c'est bien qu'il y a un Dieu". Elle n'était pas chrétienne, elle ne s'est pas accrochée à sa foi pour survivre. Elle est devenu chrétienne, après. En posant cette simple question : "Si Dieu n'existe pas, comment ai-je survécu ?"
Je sais bien que cette réponse ne peut satisfaire intellectuellement ni les athées, ni même le théologien qui sommeille en moi.
Mais si la foi n'exclut pas la réflexion, le questionnement, elle n'est pas du domaine de la raison mais de la relation. C'est pour cela que le témoignage de Sambath (et d'autres comme elle), est plus fort que n'importe quelle théodicée.
"Si Dieu existe, pourquoi est ce que je souffre à ce point?" "Si Dieu n'existe pas, comment ai-je survécu à l'enfer ?" Ces deux questions ont un point commun : face à elles, s’il lui reste un soupçon d’humilité, l’intellectuel, qu’il soit croyant ou non, se tait, ou en tout cas renonce aux réponses toutes faites, ou trop rapides…
Pour en savoir plus sur Sambath :
ici et
là