12 Novembre 2007
Voici les textes
et les questions proposés pour réfléchir sur le travail au cours de notre café biblique de ce soir...
Qu’est ce que le travail dans la Bible ?
Cette réalité que nous regroupons facilement sous le terme de "travail" représente dans les cultures bibliques de nombreuses réalités différentes que les auters bibliques n'aurait pas
forcéent l'idée de regrouper...Par exemple le terme « travail » utilisé par la TOB recouvre 12 mots hébreux dont pas un ne s’applique au travail intellectuel et 11 mots grecs 12 verbe
hébreux et 9 verbes grec pour le verbe travailler.
Les différents textes bibliques qui parlent du travail semblent ne prendre ne pas prendre en compte le travail intellectuel. C’est particulièrement flagrant chez Paul qui, lorsqu’il parle de son
travail ne met en avant que son métier de fabriquant de toile et non pas son œuvre théologique.
I Thessaloniciens III, 8 : nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne ; au contraire, dans le travail et la peine, nous avons œuvré nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous
Le travail intellectuel et le travail manuel sont-ils tous deux des travaux ?
Y a-t-il une supériorité de l’un sur l’autre ?
Le travail manuel peut-il être inspiré par Dieu ?
Le travail comme vertu
En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous donnions cette injonction : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus !
II Thessalonicien III , 10
Cette injonction vous paraît-elle compatible avec le commandement d'amour et de solidarité ? Ne devons nous être solidaire qu'avec ceux qui le sont ?
- Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies et deviens sage.
Elle qui n’a ni capitaine, ni secrétaire, ni maître,
elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger.
Paresseux, jusqu’à quand resteras tu couché ? Quand te lèveras tu de ton sommeil ?
Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les bras en se couchant…
et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur ; la misère, comme un soudard
Proverbes VI, 6 à 11
L’opposé du travail est-ce nécessairement la paresse ?
Le travail et nous
Il dit à la femme: J’augmenterai la peine de tes grossesses, tu enfanteras dans la peine, et tes désirs se porteront
vers ton mari, mais il dominera sur toi. Il dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras
point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des
champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière
(Gen. III, 16 à 19)
Considérez vous que le travail soit une nécessité ? Et si oui cette nécessité vous paraît-elle une malédiction ?
La peine, le mal qu’on se donne donne-t-il plus d’importance au salaire ?
Et j’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil. Car tel homme a travaillé avec sagesse et science
et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s’en est point occupé. C’est encore là une vanité et un grand mal. Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail
et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil? Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore
là une vanité.
Qoeleth II 20 et 23
Qu’est ce que j’attends de mon travail ?
J’ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n’est que jalousie de l’homme à l’égard de son prochain. C’est encore là une vanité et la
poursuite du vent. L’insensé se croise les mains, et mange sa propre chair. Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent.
Qoeleth IV, 4-6
Le travail est-il davantage un lieu de solidarité humaine ou de compétition ?
Dieu, le travail, la foi
Cantique des degrés. De Salomon. Si l’Eternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si l’Eternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain.
En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, Et mangez-vous le pain de douleur; Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.
Psaume 127 1 et 2
C’est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie
n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre
Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement?
Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt
ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas:
Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez
premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque
jour suffit sa peine.
Matthieu VI, 25 à 34
Ce texte vous paraît-il réaliste ? Quel est la place du travail ici ?
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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