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Les pommes de savoir

Les chercheurs d'aujourd'hui nous livrent, simplement, clairement, l'état de leur savoir.

Les collections pommes de savoir et collège de la cité. sont à la science ce que les éditions du moulin sont à la théologie : des tous petits livres denses, clair sans être simplistes pour aborder une question. Une ligne éditoriale qui ne peut que me ravir puisque je n'envisage pas une réflexion théologique qui ne tienne pas compte de l'état de nos connaissances sur le monde qui nous entoure.
Quelques exemples :
Et la matière devint vivante... A. Brack, exobiologiste.
Si on ne se laisse pas effrayer par les noms des enzymes et autres acides aminés, Brack nous invite aux voyages, voyage dans le temps (4 milliards d'années plus tôt) mais aussi 20 000 lieues sous les mers puis vers Mars, Jupiter et d'autres systèmes solaires. Au cours de ce voyage, des hypothèses, des expériences, des recherches nous sont dépeintes mais nous n'aurons pas vraiment de réponse à la question. Comment la matière devint-elle vivante ? En effet, cette pomme de savoir se conclut sur un aveu d'ignorance. « Tant qu'il sera impossible de produire la vie en tube à essai, tant qu'aucun autre exemple de vie ne sera découverte sur une autre planète, nous ne pourrons pas remplir les premières pages du livre de la vie ». Cette ignorance réjouira ceux qui voient dans cette apparition de la vie la main de Dieu. Quant à moi, je reste sur mes gardes vis à vis d'une attitude qui consiste à faire de Dieu un bouche-trou de la science, de le mettre à la merci d'une éprouvette ou d'une sonde spatiale.
Les animaux sont-ils intelligents ? Dominique lestel, ethologue
Ici, nous avons moins un exposé sur les comportements animaux qu'une brève histoire de notre compréhension de l'animal, de l'automate vivant à l'individu au sein d'une espèce. Et, tout en maintenant une frontière entre l'homme et l'animal, plus nos connaissances s'étendent et plus la nature de cette frontière devient complexe à définir.
Qu’est ce que l’humain ?
Un collectif : le philosophe Michel Serres, le paléoanthropologue Pascal Picq et le neurobiologiste Jean Didier Vincent essayent, l’un après l’autre de définir l’humain. Vaste tâche et là encore les sciences semblent surtout nous dire que la frontière est compliquée à déterminer. La réflexion de Michel Serres sur la maîtrise du temps par l »homme en revanche est tout à fait captivante. Par la technologie, l’homme anticipe l’évolution en réalisant en quelque siècle ce qui aurait pris des millénaires. Une idée que je trouve vertigineuse, même si pour le moment je n'en fais pas grand chose….
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À propos
Eric George

Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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T
Je n'en maintiens pas moins ce que j'affirme sur les singes. ou quelqu'animal que ce soit.Aussi parceque je me méfie beaucoup de tous les discours qui tentent de faire des animaux des humains ou vice-versa - Attitude qui d'ailleurs n'est pas respectueuse des animaux, et leur porte préjudice, en pratique. (non, je sais, ce n'est pas votre propos à vous, mais là c'est juste une digression à moi)
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T
et bien, si, justement. relisez vos classiques de ce qu'on peut trouver comme théorie soit scientifique, soit prenant prétexte d'avancées scientifiques pour les interpréter en ce sens.(ce qui n'a rien de nouveau : lorsque Darwin a exposé sa théorie de l'évolution, beaucoup par la suite ont voulu en faire bien plus et en tirer des preuves que Dieu n'existe pas ou que l'homme est un animal comme les autres). On arrive même maintenant à des théories qui disent que l'homme serait un animal PIRE que les autres, voire le seul vrai nuisible de la planète. Cela dit, moi je ne parlais pas de preuves. Le propos était que la nature de la frontière séparant l'homme de l'animal devenait complexe à définir. Et je disais que, non, pas forcément. Je n'ai pas dit "je vais mesurer et prouver où se situe scientifiquement cette frontière". On peut très bien sentir, voir, où se situe la frontière. Sans forcément le "prouver" par un calcul. Et, d'ailleurs, ce qu'on voit, justement, au fur et à mesure que nos connaissances s'étendent, c'est que cette frontière n'EST PAS mesurable et prouvable par les sciences physiques. (biologie, mathématiques, physique, chimie...) De la même façon que l'existence du juste-en-soi et de l'injuste, du bien et du mal : je peux dire "plus nos connaissances avancent, plus on a du mal à définir la frontière entre bien et mal.- mais c'est faux !- ah. et bien prouvez moi l'existence du bien, du mal, et la situation de leur frontière." ça n'a pas de sens. De même à l'enfant qui s'écrie "c'est injuste !" (et que ce soit à tort ou à raison), je ne répondrai pas "prouve-le !" (au passage : il est plutôt naturel qu'un singe qui vit au milieu d'êtres humains et les côtoient chaqu e our, échange et vit avec eux, se rangent au milieu d'eux : il se considère comme membre de ce groupe, c'est logique ; il se perçoit comme membre du groupe social dans lequel il vit et communique.Même un chien interagit avec la famille dans laquelle il vit comme avec une meute, dont lui-même fait partie, et non pas comme une pièce rapportée. Effectivement ça m'intéresse, dans le sens où, sur d'autre sujets, j'ai bien déjà dit que ce n'est pas le sentiment d'appartenir à une société humaine, ni le fait d'interagir dans cette société, qui fait qu'on soit ou non humain. Et, non, je n'ai toujours pas croisé de singe qui crée des oeuvres d'art, de belles création, juste pour la création et la beauté. Ni qui reste le nez en l'air à regarder le ciel. Ni qui se pose longtemps des questions sur la façon dont poussent les arbres.Mais des humains qui abdiquent leurs prérogatives humaines, ça, oui. Effectivement, je ne les considère pas comme animaux (j'ai plutôt tendance à me dire que c'est eux qui se considèrenet comme des animaux, en un sens),mais quant à l'affirmation d'origine,la frontière entre l'homme et l'animalje le comprenais bien comme la frontière entre la nature humaine et animale. Et non à une échelle individuelle, "les moyens de différencier un humain d'un animal".
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E
Ben là, je comprends mieux ce que vous vouliez dire. Ce qui me gênait c'était le "non" quelque peu abrupt de votre premier commentaire. Parce qu'en fait, vous dites grosso-modo la même chose que "Les animaux sont-il intelligents ?" Il y a une frontière mais elle n'est pas mesurable... Vous allez juste un peu plus loin dans la conclusion. (pour le singe, je crois que vous faites erreur, dans l'expérience indiquée le singe ne considère pas  les autres singes avec qui il vit, c'é"sqt à dire le groupe dans lequel il évolue, comme des gens)
T
...au fait, justement : un chat qui ne s'extasie pas devant le beau, on ne lui reproche rien.   Un humain détaché de tout beau et bien, on se dit qu'il lui manque quelquechose.
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E
Mais ça, ça ne prouve absolument rien. Sauf peut-être que nous nous estimons à part des autres espèces animales, ce qui reviendrait à dire la preuve que nous sommes à part, c'est que nous nous sentons à part. Pourquoi pas après tout : Tiens, une petite anecdote qui ne manque pas d'intérêt :  (tirée de Qu'est ce que l'humain ?) on a demandé à une guenon qui maîtrisait la langue des signes de classer les photos qui représentaient des gens. Dans le groupe des gens, elle a mis les humains et elle-même, dans celui des "non-gens" les autres animaux, y compris les singes de la même espèce qu'elle... Est-ce que cela fait d'elle une humaine ?Et puis l'humain détaché de tout beau, vous vous dites qu'il lui manque quelque chose mais prétendez vous qu'il cesse d'être humain ? Est-ce qu'un singe qui révèle un véritable sens de l'esthétique devient humain pour autant ?Mais là encore, ni les scientifiques ni moi-même ne tiront aucune conclusion du genre l'homme est un animal comme un autre...
T
...mais chez nous, le culturel n'est-il pas naturel ?
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E
Sans doute : l'éthologie a révélé qu'il existe des comportement culturels chez les animaux aussi : chez les chimpanzés certains individus innovent et transmettent socialement de nouvelles pratiques aux autres... mais du coup ce n'est plus suffisant pour nous dire ce qu'est la frontière...
T
Tout en maintenant une frontière entre l'homme et l'animal, plus nos connaissances s'étendent et plus la nature de cette frontière devient complexe à définir. Non, pas tant que je n'ai pas croisé un dauphin qui aie composé le Requiem de Mozart,ou un singe qui "lève son regard avec révérence vers les cieux étoilés". (Lewis)Ou qui ait peint les Noces de Cana.
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E
Pour la révérence, il est assez difficile de savoir si on la trouve ou non chez les singes : les éthologues trouvent chez les primates un sens du "beau" et chez certains humains, il n'y a pas beaucoup de révérence...Mais vous avez lu un peu vite et pas répondu à la question : la frontière existe, personne ne la nie mais c'est sa nature qui est difficile à définir. Alors si pour vous, la frontière c'est composer le Requiem de Mozart ou peindre les noces de Cana, ça pose des  difficultésAu niveau de l'individu d'abord : je n'ai pas peint les Noces, ni composé le Requiem, je n'en serai jamais capable. Cela m'enlève-t-il mon humanité ? J'imagine que non, mais alors ou se niche l'humanité ?Et sur un plan plus général; l'humanité ne se loge-elle que dans le culturel (l'art et la technique) et pas dans le naturel ?