Je chante la petite guerre
Des braves heros de naguère
Qui sur la plage ont bataillé
Pour sauver un chateau de sable..
G. Brassens
Promenade en forêt, les enfants font progressivement connaissances. Les troncs se font dragons et les branches mortes deviennent épées et mitraillettes. Puis, au hasard du chemin, un autre jeu voit
le jour : la bataille de fougères. Le principe est simple, arracher des fougères, se les jeter à la figure. Tout commence par quelques échauffourées désordonnées. Puis, peu à peu, deux camps
se mettent en place. On élabore une stratégie plus ambitieuse. Désormais les munitions sont précieusement stockées en vue de la bataille finale. L'ultime assaut aura lieu auprès des voitures. Mais
voilà que le sentier de la guerre longe un étang. Et, sans crier gare, l'un des camps jette tout son arsenal à l'eau, se livrant désarmé à son adversaire. Mais, au lieu de profiter de l'aubaine,
l'ennemi agit de même. Les munitions flotent désormais au fil de l'eau, à la grande joie des deux armées réconciliées.
Et je me prends à rêver d'un évènement semblable dans le monde des adultes, de belligérants qui jetteraient leurs armes avant que commence la batailles. Finalement, les jeux des adultes me
paraissent bien plus absurdes que les jeux d'enfants...
Mais ne sombrons pas dans l'angélisme : entre l'étang et le parking, l'arsenal fut vite reconstitué et les deux camps se rassemblèrent à l'assaut d'un ennemi
commun. Sus aux parents !