Le mérite des indulgences
Publié le 7 Février 2009
Une scène intéressante dans le film Luther : une mendiante est très fière de montrer au frère Martin
l'indulgence qu'elle a acheté pour sa fille. Et celui-ci lui de répondre "Mais ça ne sert à rien." Regard furieux et surtout effrayé de la mendiante.
La scène est brève, elle souffre d'un dénouement à l'américaine, mais elle est là et elle suffit à sortir le débat des indulgences de la perpétuelle question financière.
Le mérite des indulgences c'est de répondre à deux désirs humains : agir et voir son action reconnue. Quand je me paye une indulgence, j'accomplis une bonne action et l'autorité ecclésiale me certifie que j'ai fait ce qu'il fallait. Me voici donc doublement rassuré. L'annonce de la grâce seule, en revanche, m'oblige à m'en remettre complètement à un autre que moi. Et celui qui me l'enseigne n'a d'autre autorité que sa foi. Un véritable saut dans l'inconnu...
Bref, indépendamment du problème des abus, les indulgences sont un bon choix politique : outre leur intérêt financier, elles offrent un réel réconfort au fidèle.
Seulement, la fidélité à l'Evangile est rarement un bon choix politique...
La scène est brève, elle souffre d'un dénouement à l'américaine, mais elle est là et elle suffit à sortir le débat des indulgences de la perpétuelle question financière.
Le mérite des indulgences c'est de répondre à deux désirs humains : agir et voir son action reconnue. Quand je me paye une indulgence, j'accomplis une bonne action et l'autorité ecclésiale me certifie que j'ai fait ce qu'il fallait. Me voici donc doublement rassuré. L'annonce de la grâce seule, en revanche, m'oblige à m'en remettre complètement à un autre que moi. Et celui qui me l'enseigne n'a d'autre autorité que sa foi. Un véritable saut dans l'inconnu...
Bref, indépendamment du problème des abus, les indulgences sont un bon choix politique : outre leur intérêt financier, elles offrent un réel réconfort au fidèle.
Seulement, la fidélité à l'Evangile est rarement un bon choix politique...