Dans ces quelques lignes, je ne défendrai pas un modèle chrétien, je ne montrerai pas les dangers de cette
loi, je ne ferai pas de prospectives. D'autres le font déjà bien mieux que moi. Mais je voudrai simplement, sans pleurer sur mon sort (je ne suis pas un pasteur malheureux) évoquer ce que
signifie travailler le dimanche.
Tout d'abord ça veut dire ne plus partir en week-end. Ce n'est pas grand chose sur le papier et j'ai la chance d'avoir des amis qui ne se font pas trop prier pour venir (deux avantages : je ne
travaille souvent que le dimanche matin et Paris n'est pas loin), mais depuis que nous avons acheté notre maison, nous entendons souvent "c'est bien, elle n'est pas loin, vous pourrez y aller le
week-end". Non, on ne pourra pas, je travaille le dimanche.
Ensuite, ça veut dire être moins partant pour les invitations du samedi soir. Pas que je sois vraiment sujet à la fièvre du samedi soir, mais même une soirée entre amis se termine rarement avant
minuit, donc certainement pas toute les semaines et puis on dira ce qu'on voudra mais on a quand même l'esprit plus libre quand il ne faut pas se lever le lendemain. Bien sûr, ça pourrait être un
autre soir de la semaine... Mais les invitations sont rares le dimanche soir et avec les enfants, le samedi c'est ce qu'il y a de plus facile.
Généralement mes après midi sont libre, je profite donc du repas familial du dimanche midi, je pourrai profiter de la sortie dominicale (même s'il est vrai que la fatigue du dimanche matin vient
souvent renforcer une certaine paresse naturelle)
Je ne raconte pas tout cela pour me plaindre, mon travail me passionne, mon employeur (l'Eglise, pas Dieu)est prévenant, et je regrette rarement cette vocation mais je voulais simplement dire que
même si j'étais certain que les employés puissent avoir le choix (et je suis loin d'être aussi naïf), je ne serai pas vraiment un partisan du travail du dimanche.
Peut-être, que dans la société de demain chacun choisira à sa guise son jour de congé hebdomadaire. peut-être que nous prendrons ce gain d'individualisme pour un gain de liberté mais je fais
régulièrement l'expérience de ce que nous perdrons en terme de relations sociales et cela m'attriste.