Ancien catholique, un héritage ?
Publié le 25 Octobre 2006
Bon, maintenant que j'ai parlé de mon parcours, il n'est peut-être pas inutile de toucher quelques mots de ce que je crois en retirer.
Est ce que je vis ma situation de transfuge comme une souffrance, portant comme une écharde dans ma chair les exactions de mes ancêtres dragons du roi contre mon peuple d'adoption, les parpaillots ? En fait je crois que j'en tire surtout une défiance vis à vis de la grande tentation du protestantisme français à s'enfermer dans son histoire de héros et de martyrs... La légende dorée protestante existe malheureusement et elle m'agace bien plus que le culte des saints catholiques...
Suis-je un anti-catholique convaincu, conscient de m'être extirpé des ténèbres papistes pour atteindre les lumières de la Réforme ?
Je ne crois pas. Bien sûr, j'ai eu comme tout prosélyte, le sentiment que tout catholique normalement constitué devrait faire comme moi... Mais je crois que ça m'est passé aujourd'hui.
Je ne suis pas toujours d'accord avec l'Eglise catholique romaine mais à part son désir d'hégémonie qui m'énerve toujours autant, je n'ai rien contre elle. C'est en son sein que j'ai rencontré mes premiers témoignages sur Jésus le Christ et il n'est pas question pour moi de l'oublier ou de renier ce passé. Et puis je sais bien que l'Eglise Réformée est loin d'être exempte de toute critique
De plus, ce parcours me permet d'établir une nette distinction entre les catholiques et l'Eglise de Rome. Je sais bien que de nombreux catholiques très engagés ne partagent pas forcément tous les points de vue de Vatican... Même lorsque je critique l'ecclésiologie vaticane, je n'oublie pas que les catholiques ne sont pas des moutons ou des automates prêtant un assentiment aveugle à tout ce que les conciles leur dictent...
Et surtout mon parcours me conduit à une forte espérance en l'oecuménisme. Pas l'oecuménisme réducteur qui vise à rassembler les protestants dans le giron de l'Eglise catholique romaine ou à gagner celle-ci aux idées de la Réforme mais l'oecuménisme qui permet à chacun de mieux connaître les autres Eglises et, pourquoi pas, de choisir celle dont le langage lui correspond le mieux.
Un oecuménisme qui nous invite à sortir vraiment de l'esprit de compétition et de clocher et de reconnaître, à travers sa diversité l'unicité de l'Eglise. Il est une question que je pose parfois : "Préférons-nous un protestants qui ne met jamais les pieds au culte, n'ouvre jamais sa Bible, ne prie jamais parce que le langage (discours, rites, fonctionnement) protestant ne lui parle pas ou bien un membre d'une famille protestante qui a découvert dans l'Eglise catholique une structure, un discours, des rites qui lui parlent du Christ vivant, qui lui annoncent la Bonne Nouvelle..." (bien sûr pour les catholiques, les termes de la question doivent s'inverser...). Attention, il n'est pas si simple d'accorder notre réponse en théorie et en pratique....
Est ce que je vis ma situation de transfuge comme une souffrance, portant comme une écharde dans ma chair les exactions de mes ancêtres dragons du roi contre mon peuple d'adoption, les parpaillots ? En fait je crois que j'en tire surtout une défiance vis à vis de la grande tentation du protestantisme français à s'enfermer dans son histoire de héros et de martyrs... La légende dorée protestante existe malheureusement et elle m'agace bien plus que le culte des saints catholiques...
Suis-je un anti-catholique convaincu, conscient de m'être extirpé des ténèbres papistes pour atteindre les lumières de la Réforme ?
Je ne crois pas. Bien sûr, j'ai eu comme tout prosélyte, le sentiment que tout catholique normalement constitué devrait faire comme moi... Mais je crois que ça m'est passé aujourd'hui.
Je ne suis pas toujours d'accord avec l'Eglise catholique romaine mais à part son désir d'hégémonie qui m'énerve toujours autant, je n'ai rien contre elle. C'est en son sein que j'ai rencontré mes premiers témoignages sur Jésus le Christ et il n'est pas question pour moi de l'oublier ou de renier ce passé. Et puis je sais bien que l'Eglise Réformée est loin d'être exempte de toute critique
De plus, ce parcours me permet d'établir une nette distinction entre les catholiques et l'Eglise de Rome. Je sais bien que de nombreux catholiques très engagés ne partagent pas forcément tous les points de vue de Vatican... Même lorsque je critique l'ecclésiologie vaticane, je n'oublie pas que les catholiques ne sont pas des moutons ou des automates prêtant un assentiment aveugle à tout ce que les conciles leur dictent...
Et surtout mon parcours me conduit à une forte espérance en l'oecuménisme. Pas l'oecuménisme réducteur qui vise à rassembler les protestants dans le giron de l'Eglise catholique romaine ou à gagner celle-ci aux idées de la Réforme mais l'oecuménisme qui permet à chacun de mieux connaître les autres Eglises et, pourquoi pas, de choisir celle dont le langage lui correspond le mieux.
Un oecuménisme qui nous invite à sortir vraiment de l'esprit de compétition et de clocher et de reconnaître, à travers sa diversité l'unicité de l'Eglise. Il est une question que je pose parfois : "Préférons-nous un protestants qui ne met jamais les pieds au culte, n'ouvre jamais sa Bible, ne prie jamais parce que le langage (discours, rites, fonctionnement) protestant ne lui parle pas ou bien un membre d'une famille protestante qui a découvert dans l'Eglise catholique une structure, un discours, des rites qui lui parlent du Christ vivant, qui lui annoncent la Bonne Nouvelle..." (bien sûr pour les catholiques, les termes de la question doivent s'inverser...). Attention, il n'est pas si simple d'accorder notre réponse en théorie et en pratique....