25 Mars 2007
D’Amos on connaît surtout la vigueur de son message, son intransigeance qui nous rappelle que l’impiété se situe moins dans la façon de rendre un culte à YHVH que dans la manière de traiter les plus petits. La religion d’Amos n’est pas le culte officiel mais la justice sociale et la violence de ses paroles contre le comportement d’Israël est impressionnante. Amos est celui qui dit non à l’injustice, non à l’écrasement du pauvre par le riche. Il est celui qui, hors des cadres institutionnels, un bouvier saisi par Dieu qui refuse de se taire.
Amos est aussi celui qui, face au prêtre Amatsia, représentant de l’autorité, refuse de se taire
Mais la compassion d’Amos est moins connue
Voici donc que se pourfendeur d’injustice, cet annonciateur de malédiction, ce prophète de malheur, s’émeut du sort d’Israël. Ni son statut de peuple élu, ni sa piété, ni sa possible repentance ne peut protéger Israël de la colère de Dieu. Seule sa faiblesse peut lui valoir la pitié de l’Eternel. L’intransigeant Amos fond devant ce qui est sans défense. . Pour le prophète, la miséricorde reste le premier devoir du puissant face au petit, et cela s’applique à YHVH, lui-même…
Voilà, quelques lignes sur Amos parce que le nôtre fête ses 10 ans aujourd’hui. J’ignore s’il sera plein de l’ardeur de son bouillant éponyme mais je sais que déjà, il se laisse facilement désarmer par la faiblesse et la fragilité qu’il ressent chez l’autre. Une attitude dont nous ne pouvons que nous réjouir…
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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