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Les mercredis de Calvin (46) Inséparables foi et oeuvres

Au cours de cette année Calvin, un passage hebdomadaire du Réformateur de Genève commenté, ou pas, par votreserviteur… Je ne suis absolument pas un spécialiste de la pensée de Calvin, il est possible que je dise des bêtises, mais c’est un auteur que j’aime bien lire.

Nous démontrons le seul port de salut être en la miséricorde de Dieu qui nous exhibée en Jésus Christ. Car en lui seul, out ce qui appartient à notre salut est accompli. Attendu donc que tous les humains sont condamnés pécheurs devant Dieu, nous disons Christ être la seule justice ; lequel, par son obéissance, a effacé nos transgressions ; par son sacrifice l’ire de Dieu a été apaisée ; par son sang, il nous a nettoyé de toute macule ; par sa croix il a soutenu notre malédiction : par sa mort il a satisfait pour nous. En cette manière, nous disons l’homme être réconcilié à Dieu le Père par Christ ; non par mérite ou dignité de ses œuvres, mais par la bonté et clémence gratuite du Seigneur. Quand donc par foi nous embrassons Christ et venons comme en communion et participation, nous appelons cela, selon l’Ecriture, justice de foi. Qu’as-tu ici ô Sadolet, que tu puisses mordre ou reprendre ? Est-ce pour tant que nous n’attribuons rien aux œuvres ? Certes, pour la justification de l’homme, nous nions qu’elles valent non pas un poil de tête. Car l’Ecriture dit si clairement en tant de passages que tous nous sommes perdus, et personne n’est sur ce point pressé par sa conscience. Cette même Ecriture ne nous met en autre espérance, sinon en la seule bonté de Dieu par laquelle nos péchés nous sont pardonnés et justice nous est imputée. Et si dit que l’un et l’autre est don gratuit afin qu’elle déclare finalement l’homme être bienheureux sans les œuvres.

(…

Pour la justification de l’homme nous nions les bonnes œuvres avoir aucun lieu mais leur assignons leur règne en la vie des justes. Car si celui qui est justifié possède Jésus Christ  et que Christ ne soit jamais sans son Esprit, il s’ensuit nécessairement que cette justice gratuite est toujours conjointe à la régénération. Par quoi si tu veux bien comprendre comment la foi et les œuvres sont choses inséparables, regarde en Christ qui, comme dit l’Apôtre, nous a été donné en justice et sanctification. Donc quelque part que la justice de foi que nous disons gratuite est, Christ aussi y est. Et là où est Christ, l’Esprit de sanctification est présent pour régénérer l’âme en nouveauté de vie. Au contraire, où il n’y a nulle étude de sainteté et innocence, ni Christ ni son Esprit ne peuvent y être. Et là où Christ n’est point, là aussi n’est point justice ni même la foi, laquelle ne peut appréhender Christ en justice sans l’Esprit de sanctification. Vu donc que, ainsi que nous disons, Jésus Christ régénère à la vie bienheureuse ceux qu’il justifie, après qu’il les a retirés du Royaume de péché pour les mener au royaume de justice, les transfigurant en l’image de Dieu et les réformant par son Esprit à l’obéissance de sa volonté, il n’y a point d’apparence de te vouloir plaindre que par notre doctrine nous lâchons la bride aux désirs de la chair.

Epître à Sadolet

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À propos
Eric George

Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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