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Un nouvel an en Christ

Traditionnellement, nous marquons le début de l'année par une embrassade, des voeux et des résolutions. Si la Saint Sylvestre n'a rien d'une fête chrétienne, à la lumière de notre foi, ces trois rites peuvent prendre une signification particulière.

 

Ne vous conformez pas à ce monde–ci, mais soyez transfigurés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréé et parfait 

Romains XII, 12

Nos résolutions suscitent souvent une bonne dose de scepticisme et de méfiance : combien sont réellement tenues ? Et ne sont-elles pas un énième avatar de l'éternelle tentation des oeuvres ? Prendre de bonnes résolutions, c'est vouloir encore et toujours donner nous même une valeur à notre vie, c'est vouloir, encore et toujours, être juste par nos propres forces. Sans doute.
Mais prendre des résolutions, c'est aussi reconnaître que nous ne sommes pas parfaits, que notre vie a besoin de changements. Prendre des résolutions, c'est refuser de nous résigner à nous-même.
Ne renonçons pas trop vite à nos résolutions mais, pour qu'elles soient plus qu'une vaine tentative d'auto-justification, prenons-les à la lumière de nos voeux.

 

 Soyez bénis du SEIGNEUR, qui fait le ciel et la terre !

Psaume 115, 15

"Bonne année, bonne santé" Nos voeux sont le deuxième passage obligé de ce début d'année. A tel point qu’ils résonnent comme une formule un peu creuse. Pourtant, ils disent quelque chose d'essentiel : le bien que nous espérons pour l'année qui commence ne dépend pas de nous. Il serait donc cohérent, pour nous, chrétiens, de présenter nos voeux de Nouvel-an comme une prière de bénédiction pour ceux que nous aimons et que nous présentons à Dieu, pour nous-mêmes qui avons besoin de la bénédiction de Dieu sur nos projet et nos résolutions et même pour ceux que nous ne parvenons pas à aimer afin que la bise du Nouvel-an annonce l'année qui va suivre.

 

Saluez-vous d'un saint baiser. 

Romains XVI, 16

En effet, nous commençons l'année par un geste qui n'a rien d'anodin. Qu'il soit échangé avec notre conjoint ou un inconnu croisé pour la soirée de la Saint Sylvestre, ce baiser est un geste d'amour et de paix. Il dit la rencontre. Il dit que l'autre nous est précieux et que nous nous ouvrons à lui. Ce baiser qui commence notre année est la préfiguration de tous les gestes qui la peupleront. En ferons-nous le baiser de Judas ? A Dieu ne plaise.


A vous tous, mes frères et mes soeurs, une année de grâce et de bénédiction !

 

(Edito de notre bulletin paroissial)

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À propos
Eric George

Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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