La révélation de l'ange

Après Le manuscrit du Saint Sépulcre, Neirynck rassemble la trinité de Fully (Théo, Emmanuel et Colombe, ça m’amuse chaque fois d’avantage) pour un nouveau thriller théologique : La révélation de l’ange. Mais cette fois la famille de Fully n’est pas vraiment au centre de l’intrigue (Colombe en est même quasi absente) Un professeur, profondément athée, de l’école polytechnique fédérale de Lausanne chargé de démontrer l’existence de l’âme en répondant à la question : « y a-t-il un support physique à la conscience ? » Tandis que son épouse accomplit des miracles sous l’impulsion d’un ange.

Cette fois, ce sont plus les rouages du monde scientifique qui sont critiqués, même si Vatican reste bien présent. Le roman m’a parut plus vif, plus rythmé que le précédent. L’humour est omniprésent (les suisses et les français en prennent pour leur matricule). L’attitude de l’institution ecclésiale face au miracle et au mysticisme est bien analysée. Et la réflexion théologico-philosophico-scientifique sur la conscience est riche et bien menée. Bref, un bon roman qui prouve qu’il est possible d’écrire de très bonne choses sur la théologie sans tomber dans l’ésotérisme… Une question demeure : Mais pourquoi est ce que c’est un scientifique qui s’y colle ? quand donc les théologiens prendront-ils la relève ?

Jacques Neirynck : La révélation de l'ange. Ed Pocket