Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le
don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Ephésiens II, 8-9
Mon opposition à une coopération de l'homme à son salut s'expique par un refus de diminuer la gloire de Dieu. Tout
mérite accordé à l'homme réduit en effet d'autant la part de Dieu.
On me proposait l'image suivante : tombé dans un précipice, je m'accroche du bout des doigts à la corniche quand
un sauveteur vient me tirer de là. Si je m'accroche à la main qu'il me tend, on ne peut pas vraiment dire que mon salut vienne de moi. C'est ainsi qu'il faudrait comprendre la coopération de
l'homme à son salut. Soit. Poussons un peu l'image et imaginons qu'à coté de moi, accroché à la corniche, il y ait un autre homme. Un sauveteur arrive, il nous tend à chacun une main secourable.
Je m'accroche, l'autre tombe. C'est donc bien de moi qu'est venu l'acte décisif du salut, l'acte qui a fait la différence. À mes remerciements à mon sauveur, je peux donc joindre une
autocongratulation...
Bref, à cette image, je réponds ce que je répondais au collègue qui m'expliquait que Dieu faisait 10000 km vers
nous alors que par notre réponse nous parcourions un micron vers lui : Il est certes dans notre nature de vouloir dire que nous avons coopéré, que nous avons fait quelque chose, que nous avons
participé à notre salut mais un micron attribué à l'homme, c'est un micron volé à Dieu.
Dieu seul me fait vivre et je n'y suis pour rien. Dieu seul me sauve et je n'y coopère en rien. A Dieu seul
revienne toute gloire...