15 Décembre 2006
Le texte de l'affiche :
Tourisme sexuel
Avoir des relation sexuelles avec un mineur conduit en prison.
De plus en plus de coupables sont arrêtés sur le lieu du délit ou dans leur pays d'origine.
Donald B. 10 ans de prison, cours de Vancouvers. Duran G. / Allan W. 6 ans de prison, Cour de Mumbai (Inde) 2006. Arthur C. 7 ans de prison. Cour d'assise de Paris. Edilberto D. 17 ans de prison. Cour de Los Angeles, 2005. Alexander K. 6 ans de prison, Cour de Grande Bretagne, 2006...
En feuilletant un magazine, je tombe sur cette affiche qui me heurte. Non pas seulement à cause de son thème mais également à cause de la manière dont le thème est traité.
Bien sûr ma réaction n'est pas d'ordre houellebecquienne. La pédophilie est dégueulasse et destructrice et avec le tourisme sexuel, elle se conjugue avec un racisme colonialiste nauséabond lui aussi.
Il ne s'agit pas d'une bien-pensance effarouchée sur le principe : "on ne parle pas de ces choses-là". Une telle campagne me paraît absolument nécessaire.
Ce qui m'attriste en revanche c'est que cette campagne se joue sur la "peur du gendarme" plutôt que sur la sensibilisation aux dégâts causés. Je ne fais pas d'angélisme, non plus. Même si ma sensibilité politique me pousse à préférer l'éducation et la prévention à la répression, je suis parfaitement conscient que la peur de la prison sera un moteur bien plus puissant que la conscience de l'autre. Je ne conteste ni la nécessité de cette campagne, ni l'efficacité de l'angle d'attaque choisi. Seulement, cela m'attriste. Profondément.
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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