14 Décembre 2006
Le pessimisme de Casino Royale vient illustrer parfaitement que seul Dieu peut, en jésus Christ, arracher l’homme à son animalité.Après avoir vu deux fois La Nativité, il fallait bien que je compense un peu et que j'aille voir du vrai cinéma sans Bible et avec de l'action dedans. Du coup, je suis allé voir Casino Royale, le dernier James Bond. Enfin, quand je dis le dernier, je devrais plutôt dire le premier puisque nous voyons ici la naissance de l'agent 007
En effet, dans Casino Royale, James Bond vient d'acquérir le "grade" 00. S'il est déjà une redoutable machine à tuer, le plus célèbre agent de Sa Majesté est encore assez brut de décoffrage. S'il a déjà le coup de poing dévastateur et la réplique qui fait mouche, il lui manque encore la classe et l'élégance. Il ne sait encore ni s'habiller ni même commander son célèbre cocktail vodka-martini
Il y a quelque chose de Enkidu dans ce James Bond. Enkidu, c'est ce personnage de l'épopée de Gilgamesh qui est un homme sauvage avant d'être transformé en humain civilisé par une prostituée. C'est donc la bondgirl de service qui va polir la machine à tuer 007…
Suis-je en panne de théologie chrétienne pour avoir ainsi recours aux mythes babyloniens ? Pas de panique j'y arrive...
En effet, si on assiste à la civilisation de James Bond, on assiste aussi à l’échec total de son humanisation puisque celle qui manque de faire tomber son armure le trahit finalement. Du coup, si James Bond a acquis plus de classe, il a aussi appris à ne faire confiance à personne. A présent il sait choisir un smoking, il sait préférer le shaker à la cuillère, mais plus que jamais il est l’animal aux abois, incapable de se fier à quiconque, ne voyant dans l’autre qu’un danger ou une proie. Tout ça parce que celle qui pouvait l’arracher à son animalité se révèle indigne de confiance.
Une fin terriblement pessimiste donc, selon laquelle même l’amour ne sauve pas…
Une fin qui vient s'accorder à un verset des Actes des apôtres.
A Dieu seul la gloire…
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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