De cheval

Publié le 21 Janvier 2007

Prédication du dimanche 21 janvier 2007

Culte des familles

 

Psaume XX 1 à 10

 

Job XXXIX , 19 à 25

 

Apocalypse XIX, 11 à 13

 

 

 

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, nous allons nous pencher sur un animal un peu délaissé dans la Bible, un animal qui pourtant a généralement une place importante à travers les mythes, les légendes mais aussi les récits historiques de toute l’humanité.

 

Aujourd’hui nous allons parlé de Equus Caballus un animal qui pèse entre 500 et 1000 kilos, qui vit entre 20 et 30 ans, si vous avez écouté les textes bibliques vous le savez déjà, cet animal c’est le

 

Cheval

 

 

 

Or si le cheval est la plus noble conquête de l’homme, force est de constater que dans la Bible il en va autrement. En fait, le cheval n’est montré que sous un seul aspect, il ne sert qu’à une seule chose : à faire la guerre. On ne parle pas de course de chevaux dans la Bible, ni de chevaux de labour, ni de ballade à cheval. Le cheval est seulement un instrument de guerre, on peut même dire qu’il s’agit d’une arme.

 

On peut certainement expliquer cela : le cheval est peut-être un animal trop fragile pour Israël et le bœuf et l’âne sont des animaux bien plus commodes, plus résistants pour un usage courant. Avoir un cheval coûte cher, demande beaucoup de soin. C’est donc un animal de luxe que l’on va réserver aux rois et dont la principale utilité sera militaire.

 

Et puis, le cheval vient toujours d’ailleurs, c’est un animal exotique qu’on achète à d’autres pays. La cavalerie est souvent la marque d’ une armée étrangère, c’est souvent l’arme de l’ennemi. Une arme dévastatrice qui terrifie par sa puissance. Ce qu’on peut comprendre facilement si vous avez déjà vu au cinéma une charge de cavalerie…

 

Bref, le cheval n’est pas un animal courant dans la Bible mais plutôt un animal de luxe, un symbole de richesse et de puissance…

 

 

 

Mais cela suffit-il à expliquer qu’on ne trouve aucune histoire de chevaux dans la Bible ? Ou plutôt que les seuls chevaux qu’on y rencontre soient des animaux vaincus, balayés par les flots lors de la traversée de la mer rouge, aux jarrets tranchés de la bataille de Merom (Josué XI) ? Bref que les histoires de chevaux dans la bible soient toujours des histoires épouvantables à faire frémir d’horreur le moindre amateur d’équitation ? Après tout, le cheval est la monture royale mais les rois sont nombreux dans la bible, alors ce ne sont pas les occasions qui manqueraient de raconter une belle histoire pleine de galop enfiévré, de pur sang qui se cabrent, de crinières aux vents… Mais non, engloutissement, jarrets coupés, anéantissement de masse voilà le sort presque systématiquement réservé aux chevaux.

 

Bien sûr, on peut expliquer ces massacres en rappelant que les chevaux étaient sans doute l’arme la plus terrifiante de l’époque. Annoncer que la cavalerie ennemie est balayée c’est une manière de rappeler que Dieu protège son peuple, qu’Il est pour Israël une forteresse, c’est dire : « vous n’avez rien à craindre, aucun ennemi aussi puissant soit-il ne pourra vous abattre » Mais si on peut comprendre cette promesse, reste à savoir pourquoi le cheval n’est vu que sous cet angle…

 

 

 

C’est vrai qu’il y  a peu d’animaux aussi mal servis dans la Bible. on trouve dans les textes bibliques des histoires admirables sur des ânes, des gros poissons, des colombes, des aigles et même des serpents… Alors pourquoi pas sur cet animal noble et puissant qu’est le cheval ?

 

Eh bien peut-être justement à cause de sa noblesse et de sa force. En effet Dieu semble marquer une préférence pour ce qui est petit, faible et sans force. Une préférence ? Pas si sûr. En fait, il serait peut être plus correct de penser que Dieu va d’abord vers ceux qui ont besoin de lui et que finalement, le cheval a déjà reçu tellement de grâce et de force qu’il n’a pas besoin d’être mis davantage en lumière…

 

C’est d’ailleurs un peu ce que semble dire le livre de Job. Bien sûr c’est toujours comme un animal de guerre qu’il décrit le cheval. Mais il souligne à quel point c’est un animal puissant et courageux. En fait, il ne s’agit pas de dire que Dieu n’aime pas le cheval mais plutôt de dire qu’Il lui a déjà tout donné et qu’il n’ a pas besoin d’en rajouter. En effet comment pourrait on croire que le cheval est un animal délaissé par la Bible quand Dieu affirme dans le livre de Job qu’Il lui a donné la puissance de bondir comme le criquet, le courage sur le champs de bataille, la rapidité qui lui permet de dévorer l’espace… Le livre de Job manifeste bien que le cheval est aimé autant que l’âne ou la colombe…

 

 

 

D’ailleurs il y a quand même une histoire de beau cheval blanc dans la Bible, c’est le récit de l’apocalypse. Bien sûr on y retrouve le cheval de combat mais ici ce n’est pas pour souligner que l’ennemi est vaincu mais pour montrer que Dieu combat pour nous. Ce cavalier blanc qui élimine tout ennemi, c’est la parole de Dieu. Donc il ne faut pas voir dans ce texte un massacre comme on en voit trop en période de guerre mais juste la promesse que par sa parole Dieu triomphe de ce qui nous fait souffrir.

 

 

 

Frères et sœurs, cette vue d’ensemble sur le cheval dans la Bible, nous  affirme deux choses. Tout d’abord elle nous donne l’assurance que Dieu combat pour nous, pour l’humanité toute entière et que rien de ce qui fait du tort à l’humanité ne pourra subsister. Pour tous les humains, Dieu sera victorieux. De plus, on retrouve l’idée de la justice de Dieu, pour Dieu la justice ne consiste pas à donner la même chose à chacun, ni à dire que tout le monde part du même niveau mais à amener tout le monde au même niveau… Alors si dans notre vie, nous avons l’impression d’être de pauvres bourricots, de vieilles carnes, rappelons nous que c’est par les humbles, les sans gloires que Dieu agit tout du long et rendons lui grâce… Si au contraire, nous nous sentons tels de fringants coursiers, célébrons la force qu’il nous a donnée et rendons lui grâce.

 

 

 

Amen

 

Rédigé par Eric George

Publié dans #Bible

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