4 Décembre 2009
Mes enfants sont maintenant trop grands pour croire au Père Noël. Pourtant, je dois reconnaître que sans jamais avoir vraiment joué le jeu (les achats n'étaient pas vraiment camouflés, les demandes étaient adressées aux grands parents et oncles), nous n'avons jamais non plus interdit ce folklore non biblique de Noël. Je ne mets pas l’imaginaire en concurrence avec la foi.
Ce n'est d'ailleurs pas la défense de la pureté biblique de Noël qui motive cette note. Il y a dans nos vies des idoles bien plus dangereuses que Santa Claus à renverser.
En fait, c'est la signification du cadeau qui me fait réfléchir. En effet, à quelques exceptions près, bien au delà de sa valeur marchande, le cadeau est une manifestation d'amour. La personne qui me fait un cadeau, en plus de l'objet qu'elle me donne, me dit qu'elle m'aime. Et, c'est un lieu commun, j'aime savoir que l'on m'aime.
Alors pourquoi laisser un gros homme rouge brouiller les pistes ? Pourquoi rester dans l'anonymat au lieu d'offrir nos cadeaux comme un message d'amour ? Pourquoi ne pas dire à nos enfants, parents, amis : "si je te fais ce cadeau en ce jour, ce n'est pas seulement par tradition, c'est parce que je t'aime et que j'ai plaisir à te faire plaisir" ? Pourquoi, à l’objet offert ne pas ajouter un sens ?
Un père noël, pourquoi faire ?
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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