17 Avril 2007
Voici le canevas que je compte utiliser (sauf pistes inattendues et lumineuses lors de la première partie) lors de notre café biblique de ce soir
L’étranger, hier et aujourd’hui…
Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras pas ta fille à leur fils, tu ne prendras pas leur fille pour ton fils, car cela détournerait ton fils de me suivre et il servirait d’autres dieux ; la colère du SEIGNEUR s’enflammerait contre vous et il t’exterminerait aussitôt.
Deutéronome VII, 3 et 4
De quelle nature est le rejet de l’étranger manifesté dans ce texte ?
Alors Miriam et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la Koushite qu’il avait prise –– c’est une Koushite qu’il avait prise pour femme. Ils dirent : Est–ce seulement par Moïse que le SEIGNEUR parle ? N’est–ce pas aussi par nous qu’il parle ? Le SEIGNEUR l’entendit. Or Moïse était un homme très humble, plus qu’aucun être humain sur la terre. Soudain le SEIGNEUR dit à Moïse, à Aaron et à Miriam : Sortez tous les trois vers la tente de la Rencontre. Ils sortirent tous les trois. Le SEIGNEUR descendit dans une colonne de nuée et se tint à l’entrée de la tente. Il appela Aaron et Miriam, qui s’avancèrent tous les deux. Il dit : Ecoutez mes paroles, je vous prie ! S’il y a parmi vous un prophète du SEIGNEUR, c’est dans une vision que je me ferai connaître à lui, c’est dans un rêve que je lui parlerai. Il n’en est pas ainsi de Moïse, mon serviteur. Il est l’homme de confiance pour toute ma maison. Je lui parle de vive voix, en vision, mais sans énigmes, et il contemple la forme même du SEIGNEUR. Pourquoi donc n’avez–vous pas craint de parler contre Moïse, mon serviteur ? Le SEIGNEUR se mit en colère contre eux ; il s’en alla.
Nombres XII 1 à 9
A la lumière de ces deux épisodes, que peut on dire du commandement du Deutéronome ?
Pensez vous que le métissage soit à proscrire, comme une perte d’identité ?
Ou au contraire pensez vous qu’il soit une richesse pour une société ?
Et maintenant, Israël, qu’est–ce que le SEIGNEUR ton Dieu attend de toi ? Il attend seulement que tu craignes le SEIGNEUR ton Dieu en suivant tous ses chemins, en aimant et en servant le SEIGNEUR ton Dieu de tout ton coeur, de tout ton être, en gardant les commandements du SEIGNEUR et les lois que je te donne aujourd’hui, pour ton bonheur. Oui, au SEIGNEUR ton Dieu appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s’y trouve. Or c’est à tes pères seulement que le SEIGNEUR s’est attaché pour les aimer ; et après eux, c’est leur descendance, c’est–à–dire vous, qu’il a choisis entre tous les peuples comme on le constate aujourd’hui. Vous circoncirez donc votre coeur, vous ne raidirez plus votre nuque, car c’est le SEIGNEUR votre Dieu qui est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, l’impartial et l’incorruptible, qui rend justice à l’orphelin et à la veuve, et qui aime l’émigré en lui donnant du pain et un manteau. Vous aimerez le migrant, car au pays d’Égypte vous étiez des migrants. C’est le SEIGNEUR ton Dieu que tu craindras et que tu serviras, c’est à lui que tu t’attacheras, c’est par son nom que tu prêteras serment. Il est ta louange, il est ton Dieu, lui qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tu as vues de tes yeux.
Deutéronome X 12 à 22
A la lumière de cet autre commandement du Deutéronome, peut on dresser une vision biblique de l’étranger ?
Cette vision est-elle si différente de la notre ?Voir aussi le livre de Ruth
D’un Dieu national à un Dieu universel
J’évoque Rahav et Babylone parmi ceux qui me connaissent ; le pays des Philistins, Tyr, avec Koush : c’est là qu’un tel est né. Mais de Sion il est dit : Tous y sont nés, et c’est lui, le Très–Haut, qui l’affermit.
Psaume LXXXVII, 4 et 5
Que signifie « Tous sont nés à Sion ? »
Vous retrouvez vous dans cette affirmation ?
Souvenez–vous donc de ceci : vous qui étiez autrefois les non–Juifs dans la chair, qui étiez traités d’incirconcis par ceux qui se disent circoncis et qui le sont dans la chair et par des mains humaines, vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui a fait que les deux soient un, en détruisant le mur de séparation, l’hostilité. Il a, dans sa chair, réduit à rien la loi avec ses commandements et leurs prescriptions, pour créer en lui, avec les deux, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et pour réconcilier avec Dieu les deux en un seul corps, par la croix, en tuant par elle l’hostilité. Il est venu annoncer, comme une bonne nouvelle, la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches ;par lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des exilés ; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la maison de Dieu. Vous avez été construits sur les fondations constituées par les apôtres et prophètes, Jésus–Christ lui–même étant la pierre de l’angle. C’est en lui que toute construction bien coordonnée s’élève pour être, dans le Seigneur, un sanctuaire saint.
Éphésiens II, 11 à 22
Christ a-t-il vraiment détruit le mur de séparation et d’hostilité ?
Que signifie ce passage pour vous et comment le rapprocher de
Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Jésus–ChristGalates III, 28
Paul parle ici de la communion des étrangers dans la mesure ou ils ont adhéré à la foi chrétienne. Devons-nous, pouvons nous aller plus loin ?
La surprise de la rencontre
Une Cananéenne venue de ce territoire se mit à crier : Aie compassion de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon. Il ne lui répondit pas un mot ; ses disciples vinrent lui demander : Renvoie–la, car elle crie derrière nous. Il répondit : Je n’ai été envoyé qu’aux moutons perdus de la maison d’Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : Seigneur, viens à mon secours ! Il répondit : Ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens.–– C’est vrai, Seigneur, dit–elle ; d’ailleurs les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres… Alors Jésus lui dit : O femme, grande est ta foi ; qu’il t’advienne ce que tu veux. Et dès ce moment même sa fille fut guérie.
Matthieu XV, 22-26
Que pensez vous de la réaction de Jésus ?
Et de la réponse de la femme ?
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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