27 Octobre 2005
Tu n'auras pas d'autre dieux devant moi (Exode XX, 3)
Projet d'exposé introductif pour le prochain café biblique
N’hésitez pas à intervenir, vu que le but c’est de voir quel genre de questions ou réactions (de chrétiens ou de non chrétiens), ma présentation provoquera… Donc, comme disait l'autre : lâchez vos com (ça y est, c'est officiel Miettes de théo est un blog djeunz ;o))
I) Un Dieu jaloux
Dans la Bible, Dieu se présente comme un Dieu jaloux, un Dieu qui ne réclame une totale exclusivité. Bien sûr cela reflète le passage des hébreux du polythéisme, à la monolâtrie puis au monothéisme. Mais on n’aurait tort de croire que cette exclusivisme, cette intolérance ne se retrouve que dans la Première Alliance, elle est bien présente dans les évangiles (Matthieu X, 5 ; XXIII, 13 à 33) ou dans les lettres de Paul (Galates V, 19-21)
Cependant, il y apparaît également que si Dieu est jaloux, ce n’est pas simplement par refus de la concurrence. Dieu condamne l’idolâtrie sous toutes ses formes ce n’est pas pour le plaisir d’être le seul mais bien parce que le Dieu libérateur ne veut pas voir l’homme retomber dans quelque esclavage que ce soit.
II) Les dangers de la tolérance
Ce qui amène une question classique quant à la tolérance. Faut-il tout tolérer ? Peut-on tout tolérer ? Dieu devrait-il tolérer que nous nous perdions dans ce qui nous fait mourir ?
Il y a un autre aspect de « l’intolérance » dans la Bible, c’est la distinction, le tri, le classement. Dans la Bible tout ne se vaut pas. Or dans notre recherche actuelle de la tolérance, on finit par dire que tout se vaut et par refuser, justement la distinction. Mais finalement le pire manque de respect que je puisse avoir envers autrui n’est ce pas lui dénier le droit d’être différent de moi ? Y a-t-il pire négation de la liberté et du respect de l’autre que cette affirmation « Tout se vaut… » ?
III) Intolérance et amour
Il faut aussi remarquer que si Dieu se montre à mainte reprise intolérant dans les textes bibliques, il est aussi un Dieu patient, un Dieu qui pardonne, un Dieu dont l’amour a bien souvent le dernier mot sur la colère.
De plus si Dieu part en guerre contre nos idoles, nos chaînes, il ne nous en appelle pas moins à la tolérance. Non pas une tolérance qui confine à l’indifférence mais une tolérance qui repose dans le respect vrai de l’autre (Exode XXIII, 9 ; II Rois V, 15 à 19, au moment ou Esdras interdit le mariage avec une étrangère, le livre de Ruth nous rappelle que l’arrière-grand-mère du roi David fut moabite) et qui va jusqu’à l’amour de l’ennemi (Matthieu V, 43 à 48)
Ainsi tout en refusant catégoriquement ce qui nous conduit à l’esclavage et à la mort, Dieu nous appelle néanmoins à reconnaître l’autre comme un frère à aimer.
Si vous êtes dans l'Eure le 1er décembre et que ça vous intéresse de participer en "live" au débat qui suivra, rendez vous au Café des arts à 20h
Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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