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Manderlay

Avertissement : cette note contient des révélations concernant le dénouement de l’intrigue de Manderlay

Ca y est, j’ai vu Manderlay, la suite de Dogville. J’ai aimé mais je suis moins enthousiaste que je l’étais pour Dogville. Peut-être parce que l’effet de surprise ne joue plus, peut-être parce que l’intrigue et la réflexion sont plus convenues… Peut-être aussi qu’en le revoyant, j’apprendrais à l’apprécier encore davantage et y découvrirai de nouvelles choses.

Grace (incarnée cette fois par Bryce Dallas Howard) décide de libérer les habitants noirs de Manderlay qui vivent encore en esclavage 70 ans après l’abolition… Les décors sont toujours suggérés, l’humanité toujours examinée sans complaisance. Cette fois Grace ne subit pas, elle prend les choses en main… Je ne suis pas sûr qu’elle y gagne en sympathie… Comme le premier opus, le film suscite de nombreuses réflexions sur le racisme, sur la liberté et la démocratie (sont-elles vraiment équivalentes, peut-on les imposer à des peuples qui n’y sont pas préparés), sur la justice, sur la loi, son absurdité et sa nécessité, sur la classification de l’homme par l’homme, sur les relations, mais tout cela sent un peu le déjà-vu, plus que dans le premier ai-je trouvé…

 

Pas de théologie-fiction ici mais quand même une très belle piste de réflexion théologique en finale : non seulement les esclaves libérés refusent la liberté qui leur est donnée mais c’est leur libératrice qu’ils se choisissent comme nouvelles maîtresse, et ce malgré elle, de la même manière que nos Églises font souvent du Christ une nouvelle divinité autoritaire, une nouvelle source de loi…

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À propos
Eric George

Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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