Le malheur de Job
Publié le 13 Février 2009
Enfouissement sous quelques extraits du Livre de Job pour voix, jongle, musique, SMS et nuée de sacs en plastique
Grimé en clown tragique, Dgiz récite dans un flot de paroles confinant parfois au délire une actualisation de la complainte de Job. Tout en étant très éloignée du texte, l'actualisation reste fidèle au plan général.
J'ai aimé cette adaptation.
J'ai aimé que l'introduction soit présentée comme un sketch, dans un ton qui tranche radicalement avec le reste du récit, ce qui est très conforme au texte biblique.
J'ai aimé que les amis de Job ne soient que les interlocuteurs muets (et absents) auxquels Job réplique dans son long monologue (même si je n'ai pas très bien compris et pas suivie l'idée qui consistait à proposer au public de jouer par SMS le rôle des amis de Job)
J'ai aimé ce monologue violent et rythmé qui nous met souvent mal à l'aise, nous invective parfois : spectacle de souffrance et de révolte, spectacle forcément inconfortable.
Et surtout, j'ai aimé que le spectacle ne se risque pas à évoquer la réponse de Dieu. En effet, cela saute aux yeux cours de la pièce : la réponse de Dieu à Job (qui es-tu pour entrer en procès avec Dieu ?) n'est acceptable que pour qui a déjà la foi. Pour l'incroyant, elle reste incompréhensible et insupportable.
Un spectacle à voir pour redécouvrir un des livres bibliques les plus iconoclastes, celui qui exprime le mieux le scandale de la souffrance.
Le malheur de Job Un spectacle de Jean Lambert-wild, Jean-Luc Therminarias, Dgiz, Jérôme Thomas, Martin Schwietzke
Grimé en clown tragique, Dgiz récite dans un flot de paroles confinant parfois au délire une actualisation de la complainte de Job. Tout en étant très éloignée du texte, l'actualisation reste fidèle au plan général.
J'ai aimé cette adaptation.
J'ai aimé que l'introduction soit présentée comme un sketch, dans un ton qui tranche radicalement avec le reste du récit, ce qui est très conforme au texte biblique.
J'ai aimé que les amis de Job ne soient que les interlocuteurs muets (et absents) auxquels Job réplique dans son long monologue (même si je n'ai pas très bien compris et pas suivie l'idée qui consistait à proposer au public de jouer par SMS le rôle des amis de Job)
J'ai aimé ce monologue violent et rythmé qui nous met souvent mal à l'aise, nous invective parfois : spectacle de souffrance et de révolte, spectacle forcément inconfortable.
Et surtout, j'ai aimé que le spectacle ne se risque pas à évoquer la réponse de Dieu. En effet, cela saute aux yeux cours de la pièce : la réponse de Dieu à Job (qui es-tu pour entrer en procès avec Dieu ?) n'est acceptable que pour qui a déjà la foi. Pour l'incroyant, elle reste incompréhensible et insupportable.
Un spectacle à voir pour redécouvrir un des livres bibliques les plus iconoclastes, celui qui exprime le mieux le scandale de la souffrance.
Le malheur de Job Un spectacle de Jean Lambert-wild, Jean-Luc Therminarias, Dgiz, Jérôme Thomas, Martin Schwietzke