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Dialogue avec Jonas

Et comme je suis très fier d'avoir mis un gros poisson dans le temple, je vous en met une photo... J'en ai pris un gros comme ça ! Une bête comme on en voit peu...

Prédication du 15 octobre 2006 (culte des familles)
Jonas II
Matthieu XII, 38 à 41

Mesdames et messieurs, bonjour
Nous voici donc dans une nouvelle émission : « A la recherche des personnages bibliques »
Notre invité d’aujourd’hui a un très joli nom, un nom qui signifie colombe, il s’agit du prophète Jonas… Enfin prophète c’est peut-être dit un peu rapidement puisque la première chose que Jonas a faite quand l’Éternel lui a demandé de partir à Ninive, c’est de partir dans l’autre sens. Mais il semble bien qu’il ait eu quelque problème durant le voyage et si Jonas est parmi nous aujourd’hui, c’est au fond d’un gros poisson.
Mr Jonas, vous m’entendez ?

JONAS : Oui, oui, je vous entend

JOURNALISTE Dites moi, la dernière fois que nous vous avions vu, vous embarquiez pour Tarsis, que faites vous dans ce poisson ?

JONAS : Une tempête a interrompu le voyage et j’ai été jeté à l’eau. C’est alors que ce poisson m’a avalé.

JOURNALISTE : Je vois… Mais comment interprétez-vous votre situation ?

JONAS : Eh bien j’ai essayé de fuir loin de l’Éternel et l’Éternel m’a rattrapé

JOURNALISTE : Loin de l’Éternel ? Mais ce n’est pas possible puisque l’Éternel est partout…

JONAS : Oui, vous avez raison… C’est bien pour ça que je me suis retrouvé dans l’impasse…

JOURNALISTE : Oui, c’est le moins qu’on puisse dire… Et j’imagine que c’est terrible cette situation

JONAS : Oui, terrible, surtout au début…

JOURNALISTE : Au début ? A quand vous avez commencé à couler, à vous enfoncer dans la mer.

JONAS : Oui, c’était l’obscurité, l’étouffement. J’ai vraiment eu l’impression de mourir vous savez…

JOURNALISTE : Oui, j’imagine. Vous avez vraiment du croire que c’était la fin

JONAS : Oui et puis j’ai vu ou plutôt senti cet énorme monstre m’avaler

JOURNALISTE : Et alors ?

JONAS : Alors, j’ai vraiment cru que Dieu voulait me punir et qu’il me réservait un châtiment exemplaire

JOURNALISTE : Oui en effet, c’est une punition très sévère

JONAS : Sauf qu’en fait, en y réfléchissant, ce n’est pas une punition

JOURNALISTE : Pas une punition ? Une tempête s’est abattue sur votre bateau, vous avez été jeté à la mer, un monstre marin vous a avalé et ce n’est pas une punition ? C’est quoi d’après vous ? une récompense ?

JONAS : Non bien sûr, mais voyez vous : ce bateau c’est moi qui ai décidé de m’y embarquer. Je me condamnais tout seul une vie de fuyard. C’était ça l’impasse…

JOURNALISTE : Mais, et la tempête ?

JONAS : La tempête finalement, c’est ce qui m’a permis de me sortir de cette impasse, de cette vie de fuyard dans laquelle je m’embarquais…

JOURNALISTE : Oui mais la noyade et le gros poisson

JONAS : Le gros poisson, c’est un peu la bouée de sauvetage que Dieu m’a envoyé… Vous voyez dans le ventre de ce poisson, j’ai compris une chose : c’est que Dieu est vraiment partout.

JOURNALISTE : Même au fond de l’abîme ?

JONAS : Même au fond de l’abîme !

JOURNALISTE : Mais quand même, en planifiant tout ça, Il ne vous a pas fait de cadeau…

JONAS : Je ne sais pas, s’Il a planifié tout ça, mais je sais qu’Il a toujours été là…

JOURNALISTE : Qu’est ce que vous voulez dire ?

JONAS : L’important, ce n’est pas de savoir si Dieu a envoyé la tempête ou si c’est Lui qui a voulu qu’on me jette par dessus bord. L’important c’est qu’Il a  toujours été là…

JOURNALISTE : Vous voulez dire que ce n’est pas Dieu qui provoque le mal, que la souffrance n’est pas une punition de la part de Dieu, que la malheur n’est pas la preuve que Dieu nous a abandonné ?

JONAS : En effet…

JOURNALISTE : Et que non seulement dans ces moments là, Dieu ne nous abandonne pas, qu’Il ne se tourne pas contre nous mais qu’Il reste à nos côté.

JONAS : Exactement

JOURNALISTE : Même quand nous avons l’impression qu’Il ne peut pas être là ?

JONAS : Surtout quand nous avons l’impression qu’Il en peut pas être là

JOURNALISTE : Mais alors pourquoi la tempête, pourquoi la noyade, pourquoi le séjour dans le ventre du gros poisson ?

JONAS : Je ne sais pas

JOURNALISTE : Vous ne savez pas ?

JONAS : Non. Mais je sais que même de ces catastrophes Dieu peut tirer un bien…

JOURNALISTE : Eh bien dites-moi, vous avez drôlement changé !

JONAS : Oui, une nouvelle vie commence pour moi…

JOURNALISTE : Ah ? Parce que vous, c’est dans le ventre d’un poisson, au plus noir de l’épreuve que vous commencez une vie nouvelle ?

JONAS sort du poisson : Eh oui !

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À propos
Eric George

Pasteur de l'Eglise Réformée de France, amateur de jeux de société, de cinéma, de longues discussions
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T
Héhé voilà l'occasion révée pour citer un petit passage d'une mini série  "Angels in America" (initialement une piece de théatre) qui m'a fait hurler de rire... Je ne sais pas ce que ca va donner sorti de son contexte mais avec un peu de chance ca vous donnera envie de voir la serie, qui vaut honnetement le coup!!! le dialogue a lieu dans un chambre d'hiopital entre un gay sidaïque qui a eu une vision divine et une mère mormon (jouée par Meryl Streep pour la pub...) :<br /> lui : The prophets in the bible do they ever refuse their vision?<br /> elle :  There is scritpural precedent, yes...<br /> lui : What does God do to them when they do that?<br /> elle (hesitante) : He... Well... He... feeds them to whales... 
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E
Petit jeu : dans le dialogue cité par Tthieu, deux affirmations sont bibliquement fausses, saurez-vous trouver lesquelles ?Mais il faut que je voie cette série... (sauf que ça va être trop facile d'en faire une relecture théologique)